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Dédiée au grand écrivain Jean Malaquais (dont Norman Mailer disait qu'il lui faisait regretter d'être né anglophone) cette anthologie ambitieuse et fugitivement séduisante d'un certain rap franchouillard nous laisse pantois devant la facilité et la légèreté des "rimeurs à l'heure". Où sont les Public Enemy et les LL Cool J de chez nous, dans ce pale florilège banlieusard vaguement africanisé ? Pour nous qui avons cru à l'irruption d'un rap pur et dur retrempé dans un métissage vrai de vrai, quelle déception, vingt ans après, de découvrir que le meilleur morceau est encore signé du pionnier Dee Nasty : "les années passent", mon frère, tu ne croyais pas si bien dire. Bisso Na Bisso égrène son chapelet dérisoire et désuet de "guest stars" : ça fait de la bien belle musique, et un casting d'enfer (Lokua Kanza, Ismael Lô, Koffi Olomide, Monique Séka, Tanya StVal, Papa Wemba), bien joli, bien propre, Africa, Liberté, et ne comptez-pas sur Positive Black Soul pour nous extirper de ce sirop de banalité et de fausse bonne volonté. On en viendrait presque à adorer le "gangsta rap"! Ou à considérer McSolaar comme un nouveau Rimbaud !
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