Moustapha Sall alias Sall Ngaary, est un artiste rappeur, slammeur, issu de la périphérie de la banlieue de Pikine. Né en 1983 à Dakar, Sall Ngaary a embrassé les chemins de l'art depuis le bas âge. Alors qu'il était à l'école primaire (Cours privés Seydou Nourou Tall de Pikine), il avait déjà la passion pour les mots, s'aventurant ainsi à écrire des poèmes qui, avaient l'habitude d'attirer l'attention de ses encadreurs. En 1995, il migrât vers la première capitale du Sénégal (Saint-Louis) plus précisément à Dagana, où son père officier à la gendarmerie nationale, avait été muté. Il connu un retard sur le programme scolaire alors qu'il devait faire l'examen d'entrée en 6^e cette année même. Mais il revint à niveau grâce à son dévouement pour les études et sorti même deuxième du concours de dictée Canadien (Paul Gerrain Lajoie) et 2^e du département de Dagana aux examens d'entrée en sixième. Dés lors, une nouvelle ère venait de naître avec son entrée en cycle secondaire qui fût plus fructueuse que l'ère primaire avec les aléas de l'étude qui était toujours à ses trousses.
 
Les années passèrent et d'autres chemins se dressèrent à l'horizon. L'écriture l'attrapa sous d'autres formes en l'occurrence la culture urbaine l'entraînant dans le giron HipHop en 2002. Il forma alors un groupe de rap avec son frère Andou groupe dénommé War J (Wareefu Jambaar). Ils sillonnèrent ensemble les scènes et plateaux concerts off et ils acquièrent un corpus d'expérience. La connexion fut drapée de philosophies et de concepts, pour participer d'une part au développement de notre fief (Pikine) et de notre nation, et d'autre part représenter ceux qui sentent que leur silence conduirait au désespoir et à l'acceptation de l'asservissement ; les plus démunis, les sans voix afin de pouvoir proposer sans retenue ni censure, notre opinion et mettre le doigt sur les anomalies politiques, sociales et religieuses.
La philosophie du nom War J nous est inspiré par notre dévouement au travail : « Dôôr Waar », d'où la citation : la vie n'est pas une partie de plaisir mais plutôt un enchaînement d'effort. Mais sa vraie définition n'est autre que «Wareefu Jambaar » qui signifie en français « Devoir de soldats ». Nous nous considérons tels des élus spécialement choisis pour vulgariser les cris de misère du peuple, ses expériences, ses révoltes.
 
Sur cette lancée, en 2006 lorsque Sall Ngary rencontra Matador premier slammeur du Sénégal, il commença à s'intéresser à cette nouvelle forme d'expression qui n'est comparable avec aucune autre forme d'expression. Il participa ainsi à beaucoup d'ateliers entre 2006 et 2008 afin de pouvoir acquérir un maximum de connaissances dans ce domaine et participa dans beaucoup de scènes slam avec le club de slam de Pikine (Slam Diaspora). Ainsi chaque Mercredi il dirige avec Omar Ben Khatab le club de slam de Pikine avec des ateliers pour le renforcement de capacité des participants et des slam sessions pour la promotion de l'art oratoire. Sall Ngary est aussi un formateur en écriture HipHop à Africulturban où il travaille comme manager chargé de l'administration, adjoint du directeur du festa2h et aussi concepteur de plusieurs projets à Africulturban et manager du projet HipHop Akademy.
 
Sall Ngary à déjà participé dans deux (2) compilations HipHop (Bolu Doff et Les pirogues du HipHop se mobilisent contre la migration clandestine), plusieurs featuring avec des artistes internationaux et locaux notamment, Rooki la famille (France), Calvin Scoot (France), Baat Sen Funé (Sénégal) et un Mix-tape avec le groupe Seedzik de la France, l'album de Dame Kangu Kaggu et dans l'album de Goor Mak (Sénégal). Il a un clip vidéo sur la corruption, a participé dans un documentaire HipHop avec Jérémie Lenoir (Microscopik), fût aussi un des acteurs slammeurs du documentaire de Paolo Codato grand réalisateur Italien, documentaire axé sur la migration clandestine et a aussi fait l'objet d'une émission télévisé à Africa7 dans la rubrique Slam. Il a participé aux deux (2) éditions du Festigraff en tant que slammeur et fût le seul artiste sénégalais à avoir joué au FESMAN III lors du plateau de Slam. Sall Ngaary est toujours à la recherche de la perfection et de ce fait en quête d'apprentissage et espère pouvoir voir un jour,  le bout du tunnel, mais toujours en restant lui même.