L'un des talents les plus sûrs des années 80 (d'après M. Corvin, dans le dictionnaire encyclopédique du théâtre), il montera une vingtaine de pièces dans cette période, dont deux (Tahar Ouettar et Le Cri) obtiendront, entre autres, le Grand prix de Carthage en 1987 et 1989 qui lui garantira une diffusion internationale en Europe, dans le monde arabe et en Afrique.
Après avoir été directeur artistique du Théâtre National d'Alger (1985-1988) où il a été comédien de 1971 à 1980, il fonde en 1989 la première troupe indépendante algérienne, El Qalaa (La Citadelle), avec laquelle il créera 7 pièces qui seront diffusées internationalement. Cette aventure donnera aussi naissance à une riche collaboration avec Jean-Pierre Vincent et le théâtre des Amandiers de Nanterre. En 2000, il est nommé directeur du Théâtre National Algérien et est mandaté pour l'année de l'Agérie en France. Les années noires du terrorisme interrompent ces expériences, paralysent progressivement l'expression culturelle algérienne et le poussent à l'exil. Installé en France, il participe au Festival d'Avignon en 1994 avec La répétition ou le rond-point des artistes et au Festival de Limoges avec Arrêt fixe en 1996. Directeur du TNA en 2001 (jusqu'en 2003), il y instaure un programme annuel (pour la 1ère fois dans la vie de cette institution) intitulé La Saison des poètes. Le TNA reprend vie. Commissaire pour le spectacle vivant pour l'Année de l'Algérie en France (2003), il fera entrer "Nedjma" à la Comédie Française, jouée par de jeunes comédiens pour la plupart en formation.
Ses dernières mises en scène : "Eté de cendres" d'après le roman de A. Djemai, "Les martyrs reviennent cette semaine" d'après la nouvelle du romancier algérien Tahar Outtar.