L'écrivain algérien Boualem Sansal a reçu le 29 mai 2012, au Publicis Drugstore des Champs-Élysées (Paris), le prix Roman-News pour son dernier livre, Rue Darwin, publié en août dernier chez Gallimard et encensé par la critique. Cette récompense étant destinée à célébrer un roman qui met en scène de façon remarquable l'actualité, le jury ne s'est pas trompé : l'ouvrage de Boualem Sansal, une sorte de saga familiale tragicomique et pleine de verve, permet à son lecteur de relire toute l'histoire tourmentée de l'Algérie contemporaine, des prémices de la guerre d'indépendance jusqu'aux années Bouteflika. Avec un regard critique et ironique, sans doute sans équivalent aujourd'hui, sur son pays et les pouvoirs qui se sont succédé à sa tête.
Tabou
Ce n'est pourtant pas cette nouvelle distinction - après, notamment, le prix de la Paix des libraires allemands reçu à Francfort en octobre - qui vaut désormais au turbulent romancier de voir son nom cité en bonne place dans la presse, aussi bien en Europe et au Moyen-Orient qu'en Algérie. Boualem Sansal revient en effet d'un voyage en Israël où il a participé au Festival international des écrivains de Jérusalem, du 12 au 17 mai, avant de s'exprimer devant le public de l'Institut français de Tel-Aviv, émanation culturelle du Quai d'Orsay.
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Lire l'intégralité de l'article de Renaud de Rochebrune publié dans Jeune Afrique (en lien).