Un ouvrage "Bassari, de l'ocre à la lumière", par Catherine et Olivier Barrière (coédition IRD/ Romain Pages Edition)
du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 (16h30 vendredi).
Vernissage le 23 Mars 2006 à partir de 18 H 30
"Il est une porte par où tous les Beliyan "ceux qui viennent de l'ocre" passent de l'invisible au visible…"
Extrait du mythe fondateur de la cosmogonie bassari.
Les Bassari du Sénégal, peuple forestier de chasseurs-cueilleurs, vivent entre le parc national du Niokolo Koba et la frontière de la Guinée, à plus de 800 km de Dakar, et comptent aujourd'hui près de cinq mille personnes.
Bien qu'enclavé, le monde bassari constitue un espace de confluences culturelles partagé avec les Peuls, les Malinké, les Sarankolé et les Diahanké.
Les Bassari ont progressivement adoptés l'agriculture dans un paysage à l'origine très sauvage qu'ils ont peu à peu défriché. Cette artificialisation du milieu a, en partie, dénaturé leurs rapports avec les forces invisibles, creusant un fossé entre eux et la nature. Si leurs traditions restent fortement imprégnées des échanges avec les génies, ils s'en éloignent inexorablement avec l'ouverture au monde contemporain.
Tiraillé entre sa propre représentation du monde et le poids chaque jour plus grand de la mondialisation, le peuple bassari entre dans le XXIème siècle persuadé qu'il en sortira forcémant transformé, voire profondément acculturé.