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Cultures-Fiji

Cheikha Rabia

"Hommage à Cheikha Rimitti" dans le cadre du festival "Les Nuits d'Orient"
  • Cheikha Rabia
Genre : Concert

Dimanche 17 décembre 2006

Horaires : 00:00
Rubrique : Musique

Cheikha Rabia : le Raï des Racines
Un raï authentique, né dans les souks d'Oran, profond comme le blues et rebelle comme le rock…
Après le festival des Suds à Arles et avant l'Institut du Monde Arabe à Paris, Cheikha Rabia sera à Dijon pour rendre hommage à la diva du raï oranais, Cheikha Rimitti, disparue en mai dernier à l'âge de 83 ans. À cette occasion, la chanteuse algérienne reprendra les odes à l'amour et à la vie emprunts de mélancolie et d'espoir de Rimitti, artiste adulé et personnalité hors normes.
Née dans la plaine oranaise, Cheikha Rabia arrive en France en 1977 et se fait connaître au Bédjaïa Club, haut lieu parisien de la chanson maghrébine populaire. Digne héritière des fondateurs du "garbi", elle ne cède pas aux sirènes de la modernité. Émouvante et profonde, légèrement voilée, sa voix résonne sur fond de complaintes racontant les amours déçues, les illusions perdues et la solitude des âmes sans soeurs...
Sur la scène de la salle Camille Claudel de Dijon, Cheikha Rabia sera accompagnée par quatre musiciens, deux à la flûte de roseau "gasba", deux aux percussions "guellal".

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"Cheikha Rimitti, une légende du raï" (1923-2006)
Une légende du Raï, dont l'histoire se confond avec celle de son pays, l'Algérie. L'histoire d'une femme et d'un pays, faite de fulgurances et de turbulences, de moments de gloire et de corps déchus…
Née en 1923 à Tessala, village de l'Ouest algérien, la petite Saïda se retrouve très vite orpheline. À l'âge de 20 ans, elle s'installe à Rélizane, un centre colonial où la pauvreté, les épidémies et la famine sévissent. C'est en 1943 et l'Algérie, alors colonie française, est devenue l'un des quartiers généraux des militaires qui refusent la capitulation. La jeune Saïda, qui dort dans les rues et mange quand elle peut, se met à suivre une troupe de musiciens ambulants et, d'ailleurs en nulle part, rencontre le célèbre musicien Cheick Mohamed Ould Ennems. Celui-ci lui fait connaître le milieu artistique algérois et lui permet d'enregistrer sur Radio Alger.
C'est à cette époque qu'elle gagne son surnom. L'histoire raconte qu'un jour de pluie où elle entre dans une cantine, les clients la reconnaissent et l'acclament avec ferveur. Pour les remercier, elle veut leur offrir une tournée mais, ne parlant que quelques mots de français, dit à la serveuse : "Rimitti, madame, rimitti" (remettez, madame, remettez). Ils la baptisent aussitôt "la chanteuse Rimitti".
En 1952, Rimitti enregistre son premier disque chez Pathé et, deux ans plus tard, sort son premier succès ("Charrak Gatta"). C'est en 1978 qu'elle débarque à Paris, où elle écume tous les hauts lieux de la chanson maghrébine populaire. Interdite de spectacle en Algérie, elle trouve en France un nouveau public et obtient une belle reconnaissance des professionnels et des médias spécialisés. En 2000, l'album Nouar (prix de l'académie Charles Cros) et de nombreux concerts la font découvrir à un large public, impressionné par la fougue de cette chanteuse incomparable. Elle refuse les interviews, les photos et les films, mais peut rester sur scène des heures durant et entraîner le public au bord de la transe. C'est une star, mais une star que l'on peut aussi bien entendre sur des scènes internationales prestigieuses que dans de petits cafés parisiens.
En 2005, le label Because lui fait enregistrer "N'ta Goudami", un album où elle s'essaye au new raï façon oranaise, boîte à rythmes en avant, et à des clins d'oeil gnaouas, sans jamais perdre son âme ni son fabuleux feeling. Début 2006, elle multiplie les concerts à Paris comme en province, enflamme le Printemps de Bouges et partage même la scène du Zénith avec Khaled, celui qu'elle accusait de tous les maux, pour une soirée "100% Raï". Mais 2 jours plus tard, le 15 mai, son coeur lâche. Et personne ne remettra plus jamais ça…
Magali Bergès et Benjamin MiNiMuM
Merci à www.mondomix.com

Renseignements / Lieu


18h00
Tarifs : 8 € / 5 € (étudiants, chômeurs, RMistes)

Renseignements & réservations : 03 80 28 80 42



( 2006-12-17 00:00:00 )
Les Grésilles -
Dijon ( 21000 )
France




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