Photographies Catherine Poncin
Textes Rajae Benchemsi et Michèle Cohen Hadria
…C'est à partir d'une photographie que Fatna Zohier, sa belle-mère, a bien voulu lui confier, que, Catherine Poncin part en quête, à travers le Maroc, des mémoires contenues dans les albums de familles. De bouches à oreilles, de petites annonces qu'elle dépose ça et là ; de Rabat à Marrakech ; des hommes, des femmes répondent à sa proposition. Catherine Poncin va alors entrer dans l'intimité de maisons familiales puis, écouter durant de longues heures des histoires de vies contées au fur et à mesure que les images nomment, énumèrent, se confient. A travers l'exploration de somptueux albums ou de boîtes à sucres hissées en haut des buffets de cuisines, elle découvre des images. Catherine Poncin se laisse interpeller par un regard, un geste, un appel émanant d'une photographie. Elle s'en empare, re-photographie, suivant la démarche qu'elle nomme de "l'image par l'image". Puis, elle quitte l'intime, le noir et blanc pour retrouver la rue éclatante de clarté. De cet éblouissement qu'elle qualifie de "perception aveugle", la photographe tente de se frayer un chemin. Se perdre dans le dédale des médinas devient pour elle une seconde exploration. Elle photographie ses "égarements" par fragments de couleurs. Puis elle les associe à l'instant passé, dépassé ; compose, brode avec les lumières…'. La série de photographies Sans Conte ni légende a inspiré à la romancière Rajae Benchemsi une nouvelle inédite et à la critique d'art Michèle Cohen Hadria un texte d'analyse.
5 fiches